L'entreprise artisanale et familiale intervient auprès d'une clientèle de particuliers pour des travaux de charpente, couverture, zinguerie mais aussi menuiserie intérieure et extérieure, agencement et isolation.
Quel était votre parcours avant de devenir entrepreneure ? et qu'est-ce qui vous a poussé à franchir le pas ?
Avant de devenir entrepreneure dans le secteur du bâtiment, j’ai suivi des études supérieures et un parcours professionnel orientés gestion, commerce, management et communication.
Toutefois, j'ai grandi, baigné dans le projet professionnel de mes parents à savoir cette entreprise de menuiserie artisanale et familiale avec très souvent l’idée qu’elle deviendrait un jour la mienne.En effet, il faut s'imaginer une TPE dans laquelle vie familiale et vie professionnelle se côtoyaient puisque le bureau se trouvait dans la maison située à une centaine de mètres de l'atelier de fabrication. En 2014, la question du départ en retraite de mes parents devenait de plus en plus prégnante. J’ai décidé de franchir le pas pour préparer en famille la reprise de l’entreprise. J’ai alors appris le métier sur le terrain aux côtés de mon père et des compagnons présents depuis un certain nombre d’années mais aussi via un parcours de formation personnalisé chez les Compagnons du Devoir. Finalement, mon compagnon, conducteur de travaux et dans le bâtiment depuis presque 20 ans, s’est naturellement joint à ce projet. Nous sommes tous les deux co-gérants de la Sarl FERRE DEGAVE.
Pourquoi avez-vous sollicité le prêt d’honneur et que retenez-vous de l’accompagnement Initiative Charente Maritime ?
Pour mettre en œuvre et mûrir ce projet, j’ai participé autant que possible, dès 2014, à des rencontres sur le sujet. C’est lors de l’une d’entre elles, à Jonzac, que j’ai eu la chance de découvrir Initiative Charente Maritime. Dans un contexte où les banques demandent toujours plus de garanties, faire appel au Prêt d’Honneur pour renforcer les fonds propres et contribuer à faire levier auprès des banques me semblait intéressant. Ce prêt est accordé à titre personnel et cela conforte aussi pour les banques l’engagement du porteur de projet. Le dépôt du dossier via la plateforme en ligne se fait très simplement. J’ai ensuite eu la chance de pouvoir rapidement présenter mon projet au Comité d’agrément. Tout au long de mes démarches, Initiative Charente Maritime, et plus précisément Madame Mitard, ont fait preuve d’écoute, de conseils et de bienveillance.
Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui rêvent de suivre votre exemple et se lancer ?
Quel que soit le type d’activité que l’on envisage de créer ou reprendre, je pense qu’il faut prendre le temps de réfléchir et mûrir son projet et surtout ne pas rester isolé. Il est important de se rapprocher des différents acteurs locaux de la création d’entreprise mais aussi du secteur d’activité que l’on cible afin de bien en cerner tous les contours. Création ou reprise, c’est avant tout un projet qui découle d’une étude de marché, d’une analyse financière, juridique et sociale. La bonne préparation du projet est selon moi une étape primordiale. Bien sûr, il faut aimer prendre des risques, avoir l’esprit d’initiative, le goût de l’investissement et de la pugnacité ; j’encourage toutes les femmes qui rêvent de devenir entrepreneures à aller au-delà des idées reçues pour réaliser leur rêve et leur ambition !
17500 Allas-Champagne