Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Alors, mon parcours professionnel a commencé avec des études de commerce avec BEP Vente et un Bac Pro Commerce. À partir de mes 18 ans j’ai travaillé l’été dans des hôtels situés à Fouras en tant que femme de chambre. Ensuite j’ai réalisé un BEP Vente. J’ai fait mes stages de Bac Pro Commerce à Camaïeu à Rochefort et à la fin de mes études, j’ai signé un CDD. Après ce CDD je suis partie pour une saison d’hiver en tant qu’employée polyvalente dans le Jura pendant 6 mois. J’ai occupé notamment les postes de femme de chambre et serveuse. Durant cette période Camaïeu m’a recontacté pour me proposer un CDI que j’ai accepté avec plaisir.
Ma sœur à l’époque était militaire et tous les avantages qu’il pouvait y avoir ont été très tentants, donc j’ai déposé ma candidature et passé les tests. 1 an après, j’ai été recontacté pour rejoindre l’institution, j’ai donc quitté Camaïeu pour me réorienter vers l’armée.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir changer de voie professionnelle ?
Avant d’y rentrer, je voulais ouvrir un bar ou un hôtel avec mon ancien compagnon. Cette idée m’est toujours restée dans la tête alors quand j’ai intégré l’armée, je me suis dit « je vais faire mes 15 ans, je touche ma pension et je réalise mon rêve ».
Finalement après 17 ans dans l’armée, j’ai monté un dossier pour ma reconversion avec l’opportunité de pouvoir commencer mon activité et être payé pendant 1 an de mon salaire plein.
Au fils des années mon rêve s’est modifié, j’aurais voulu posséder une maison d’hôte et faire table d’hôte dans les Pyrénées, mais pour des problématiques familiales, avec mon mari nous avons préféré rester dans la Région.
J’ai alors commencé mes recherches. Je suis tombée sur l’annonce de la vente du bistrot de mon village (Tonnay-Boutonne). Ce bar m’a toujours intéressée donc pour moi c’était un rêve que j’allais pouvoir réaliser.
Quels sont les plus grands défis que vous avez rencontrés lors de votre reconversion professionnelle ?
Jérôme l’ancien propriétaire m’a donné l’exclusivité. Ça n’a pas été facile entre tous les papiers, les dossiers et j’en passe. Ça a été beaucoup de stress, de peur, mais tellement de joie.
Pouvez-vous présenter votre nouvelle entreprise ?
J’ai choisi le nom Misstinguette car mon père nous surnommait comme ça ma sœur et moi. J’ai recruté Angélique Lenormand qui est une ancienne cheffe d’entreprise et cuisinière. Malheureusement je n’ai pas pu embaucher ma sœur qui partait de l’armée pour se lancer dans une formation de cuisine pour des raisons financières.
Dans ce bistrot, nous proposons un menu le midi et le soir très simple avec 2 entrées, 3 plats et 2 desserts, ainsi que des planches de charcuteries et fromages le vendredi soir, samedi et dimanche midi.
Ça fait maintenant 6 mois que je suis en activité. Ce n’est pas toujours facile car chaque jour est différent. Je suis heureuse avec mes clients et mon employée ! Mais je ne cache pas qu’il faut le faire pour le plaisir car on ne voit pas beaucoup les bénéfices.
Murielle Moor
Misstinguette
11 Grande rue, 17380 Tonnay-Boutonne.
